Journal d’une confinée #3 – Joyeux Coron’anniversaire !

Sixième jour. Hier, j’ai fêté mes 25 ans depuis la chambre de mon frère (j’ai enfin défait ma valise, il faut croire que j’ai admis que j’étais partie pour me réinstaller dans cette maison comme en 14 (2014, bien sûr) mais cette fois, au moins, je ne me ferai pas avoir sur la taille de la chambre !). On ne va pas se mentir, la journée n’a pas été aussi palpitante que si j’avais été à Paris, entourée de mes meilleurs potes. En revanche, elle n’a pas été moins mémorable.

L’Apéro Visio, ou comment une introvertie peut enfin faire la fête sans avoir à quitter son lit

Si un jour on m’avait dit que, socialement, il serait parfaitement acceptable de lancer un apéro avec mes potes sans avoir à bouger de chez moi, je me serais peut-être confinée il y a 7 ans. Parce que boire du vin blanc solo dans son lit, ça fait un peu pitié, mais boire du vin blanc solo dans son lit avec 12 potes en visio, tout de suite, ça donne un petit peu de peps à l’action. Bon alors il y a eu quelques couacs, parce qu’une copine m’avait dit « installe Discord, c’est plus simple que Skype », sauf qu’à 20h, quand tout le monde était prêt à lancer l’appel, on s’est rendu compte que Discord c’était un chat et qu’on pouvait pas s’appeler en vidéo. Du coup j’ai téléchargé Zoom, galéré à ramener tout le monde au bon endroit. Des changements de modérateurs ont eu lieu, des petits malins ont renommé les participants de la conv’ avec des surnoms se référant à l’anatomie masculine, il se pourrait que j’ai fermé la conversation en voulant simplement reprendre la main sur la modération, puis ça s’est fini sur messenger parce qu’on était perdus. Bref, une vraie bande de retraités à la découverte de la technologie.

Des giga octets d’amour

Bien qu’éloignée de mes proches, j’ai la chance d’être confinée avec mes parents, donc je n’étais pas totalement seule. Dès le réveil, j’ai eu le droit à des dessins réalisés la veille lors de l’atelier gommette (si vous cherchez comment occuper vos parents pendant le confinement, n’hésitez pas à consulter mon guide sur le sujet. Vous aurez peut-être droit, vous aussi, à de superbes dessins). Pour le coup, je ne pense pas que j’aurais eu ce genre d’attention s’ils ne s’ennuyaient pas ferme. Autre point positif, c’est qu’on m’a appelée absolument toute la journée. Même des gens perdus de vue depuis 2009 on pensé à me souhaiter mon anniversaire. Je n’étais pas peu fière d’être la petite distraction de 6 secondes du jour. Cela m’a permis de prendre des nouvelles de plein de gens, ce qu’on oublie souvent de faire quand on a sa petite routine bien huilée. Comme quoi, le coron’anniversaire, ça peut rapprocher les gens (mais à distance, hein, n’oubliez pas de rester chez vous, parce que je tiendrai pas non plus 2 mois).

Des talents culinaires mis à rude épreuve.

Pour cette journée si spéciale, je m’étais mis dans la tête de faire un gâteau renard. Eh oui, je n’arrête pas de le dire, je tenais à fêter mes 25 ans en grande pompes, et pour cela, tous les moyens étaient bons. Vu qu’il ne me restait que le gâteau pour célébrer la journée, je voulais mettre le paquet. En plus, vu que c’était samedi et que je ne travaillais pas, je m’étais dit que ça me ferait une activité sympa pour m’occuper.

Bon, comment vous dire que le gâteau ne ressemble pas du tout à ce qui était prévu…

En fin de compte, je me suis retrouvée avec un renard atteint du coronavirus. Super ! Le pire, c’est que j’ai raté la génoise, et qu’on m’aurait filé une brique, ça aurait été pareil.

Enfin bref, j’ai quand même hâte que toute cette histoire se termine pour aller fêter ça dignement. Et, surtout, pour acheter un meilleur gâteau. Mais ce qui est certain, c’est que je n’oublierai jamais mes 25 ans !