J’ai signé mon premier roman à la Comédie du Livre 2018

Il y a 4 ans, ma meilleure amie m’a fait découvrir la Comédie du Livre de Montpellier. C’était ma première année de prépa littéraire, je ne vivais à Montpellier que depuis quelques mois et j’ignorais tout de ce festival. Il est pourtant l’un des plus gros salons littéraires de la région (si ce n’est LE plus gros). L’année suivante, j’ai participé à la Comédie du Livre en tant que bénévole et j’ai eu la chance d’accompagner le célèbre José Carlos Somoza tout au long du week-end. J’ai rencontré François-Henri Désérable, Ivan Répila, Lucia Etxebarria, Baptiste Beaulieu et tant d’autres, diné à la table d’auteurs hispaniques et assisté à des conférences passionnantes. Et voilà que cette année je suis passée de l’autre côté de la table en signant mon premier roman, La Brèche, sur le stand de Sauramps pour la comédie du livre 2018. Vous vous demandez comment ça se passe de ce côté du stand ? Je vous raconte tout !

La comédie du livre 2018 : immersion dans les coulisses

Pour la petite anecdote, j’ai failli ne pas me pointer le jour le plus important de ma vie de bébé auteure. Tragédie familiale ? Accident de la route ? Que nenni ! Le mail de confirmation de la part de Sauramps s’était tout simplement perdu. Et moi, irrécupérable tête en l’air, je n’ai envoyé une relance que sept ou dix jours avant le début du salon. J’étais un peu mortifiée à l’idée qu’on ne veuille pas de moi sur ce festival qui compte tant à mes yeux mais bon, armée d’une dose de culot, je me suis permise de recontacter la responsable. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai reçu sa réponse : j’étais bien attendue sur le stand de Sauramps le vendredi 25 mai, de 10h30 à 18h. S’en sont suivies une danse de la joie et une pluie de messages à mes proches pour les informer de cesser toute activité ce jour-là pour venir me voir. J’allais signer mon livre dans la cour des grands, moi l’auteur de province, encore étudiante, qui appelle sa mère au moindre mal de ventre et ne sait toujours pas faire cuire du riz sans sachet tout prêt.

pauline perrier comédie du livre 2018

Un petit pas dans la cour des grands

On ne va pas se mentir, le jour-j j’étais une boule de nerfs, un micmac de stress-excitation-fierté-timidité-jevaisvomir. J’avais mis le réveil beaucoup trop tôt, je me suis quand même débrouillée pour partir de chez moi beaucoup trop tard, j’ai roulé vite, je me suis garée de travers, je suis arrivée presque à l’heure et je n’ai même pas récupéré mon badge auteur. Heureusement que j’avais Ulysse Terrasson pour voisin de stand, qui était bénévole la même année que moi et venait lui aussi de passer de l’autre côté de la table pour la première fois. Il m’a expliqué où récupérer le badge, et j’étais tellement fière que je ne l’ai plus quitté de la journée. J’ai même envisagé de dormir avec. Oui, j’ai 4 ans. Puis un de mes meilleurs amis de lycée m’a fait la surprise de passer. Entre deux mots, il a lâché avec une nonchalance époustouflante « Y a ton nom dans le programme« . QUOI ? J’ai manqué de m’étouffer, pris le programme d’une main fébrile et j’ai tourné les pages avec empressement. Les noms se sont enchaînés par ordre alphabétique, des noms que je connais, que j’ai lus, que j’admire : Clément Benech, François-Henri Désérable, Nicole Ferroni, Erwan Larher, Nicolas Rey, Jean Teulé… Et là, juste au milieu, le mien !

pauline perrier comédie du livre 2018

C’était juste un nom dans un programme de papier qui serait plié, froissé, oublié dans un fond de sac encombré, jeté à la poubelle. Pourtant, j’ai eu l’impression de recevoir un billet d’entrée dans la cour des grands. Comme si on me disait tout à coup « ok ma grande, tu peux rassurer l’ado rêveuse et terrorisée que tu étais, tu l’as fait. Regarde, c’est marqué sur ce badge, sur ce programme, t’es un auteur comme les autres, t’as plus à rougir quand tu dis que t’as écrit un roman ». Oui, je tiens  beaucoup de monologues intérieurs. Non, je ne sais toujours pas vraiment ce que c’est qu’être un auteur, en tout cas pas quand il faut m’inclure dans la définition. Mais ce programme, je l’ai regardé comme Charlie a regardé son Golden Ticket pour la chocolaterie, ou Harry sa lettre d’admission à Poudlard. Parce qu’on me qualifie peut-être d’auteur, mais je suis surtout une grande gamine en train de vivre son rêve, des étoiles plein les yeux et des papillons dans le ventre. Et, de vous à moi, j’espère que ça ne changera jamais.

comédie du livre 2018

Des lecteurs en or

Je sais, ça fait un peu culcul la praline de dire que tout le monde est beau, gentil, etc, etc. Mais le truc c’est que… c’est vrai ! J’ai passé la journée à discuter avec des personnes formidables. J’ai rarement été emplie d’un tel sentiment de gratitude, et c’est ce qui me pousse à me battre pour faire mon trou dans ce monde. Qui peut se targuer de finir une journée de travail en ayant envie de danser dans la rue en remerciant les gens à tout va ? Merci à Erwan Larher et Lilian Bathelot d’être de supers voisins de stand. D’ailleurs, Lilian, si vous lisez cela un jour, je suis désolée que ma famille-fanclub-officiel ait gâché votre interview pour le Midi Libre en arrière plan. Merci à Bastien, Aurore et Juliette d’être passés m’encourager, à Cécile d’avoir pris un billet de train exprès même si ce n’était pas le bon jour, à Ben d’être mon manager-styliste-supporter-calmant-paratonnerre-antitempête, à François, Rachel et mes parents d’être mon fan club officiel et de se balader avec le livre bien en avant telles de vraies pubs ambulantes. Et merci aux élèves du Marque-Page pour leur enthousiasme et ces échanges passionnés et passionnants.

La comédie du livre en résumé

Comme chaque année, ce salon est extraordinaire. C’est un repère de passionnés, les esprits y sont en ébullition et les discutions toutes plus intéressantes les unes que les autres. Je n’aurais jamais imaginé passer de l’autre côté de la table un jour, qu’on me demande des photos ou que des élèves supplient leur prof pour mettre mon livre dans le CDI de leur collège. Si vous avez l’occasion de passer par Montpellier le dernier week-end de mai, un jour, faites-y un tour. Qui sait, nous nous y croiserons peut-être ?

La brèche numérique

4 Comments

    1. paulineperrier

      mai 27, 2018 at 7:53

      Trop d’amour <3

  1. Françoise Heurion

    mai 30, 2018 at 9:55

    Tu es tout simplement une formidable petite bonne femme !

    1. paulineperrier

      mai 31, 2018 at 8:11

      Merci beaucoup Françoise <3

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