Aujourd’hui, j’ai relevé mon courrier pour la dernière fois puis j’ai arraché le nom collé sur la boîte aux lettres. J’ai vidé mes placards, fourré mes affaires dans une valise, jeté un dernier coup d’œil sur la pièce nue et rendu les clefs de mon appartement. Demain, je monterai dans le train avec mes sacs et mes rêves plein la tête, et je laisserai Toulouse derrière moi. Pour un an, au moins.

Après deux ans dans la ville rose, il est temps pour moi d’aller respirer ailleurs. J’ai besoin d’un nouvel air, de nouveaux visages, de nouvelles découvertes. J’ai adoré ces deux années passées à explorer Toulouse, rencontrer de nouvelles personnes et vivre une foule d’expériences inédites, mais je sens que je commence à saturer. Toujours les mêmes soirées, les mêmes discussions, les mêmes journées-type. Je sens que j’ai plus changé depuis début 2017 que je ne l’ai fait pendant l’adolescence, et j’ai vraiment besoin d’ouvrir un nouveau chapitre de ma vie.

J’ai décidé que celui-ci commencerait à s’écrire hors de France. Après avoir longtemps pensé aux pays scandinaves, j’ai sauté sur une opportunité de stage en Thaïlande. Dans 27 jours, je décollerai pour Chiang Mai. L’asie : il n’y a pas de culture plus éloignée de la nôtre. C’est exactement ce qu’il me faut. Un changement radical, un grand saut dans l’inconnu. C’est le meilleur moyen de faire le deuil de tout ce que j’ai besoin d’enterrer dans le passé, le meilleur moyen de me construire un avenir empli d’aventures.

Mais d’abord, je vais me ressourcer un peu dans mon Sud. Je pars pour au moins sept mois, alors je vais faire au mieux pour profiter des gens que j’aime, créer quantité de souvenirs joyeux que j’emporterai avec moi à 11 400 kilomètres de là. Je me sens soulagée de savoir que j’abandonne la routine qui commençait à m’aigrir le cœur et je suis surexcitée par l’approche de ce long voyage qui m’attend. C’est pourquoi je voulais partager cet article avec vous. Parce qu’il n’y a que du positif à tirer de cela, et aussi pour vous rappeler que vous êtes le/la seul/e en charge de votre vie. Quand elle ne vous convient plus, quand elle vous ennuie, libre à vous de changer de cap et de la refaçonner selon vos envies. Je vous entends déjà : oui mais… et si… et cela… Sauf que non, il y a une solution à chaque difficulté que vous soulèverez, le seul véritable frein qui vous retient (et qui m’a si longtemps retenue pour tout…) c’est la peur.

Alors rappelez-vous seulement qu’on ne vit qu’une fois, pour un laps de temps qui n’est qu’une inspiration au regard de l’évolution de notre Terre. Ce serait dommage de gâcher ce si bref délai à cause de la peur. Et ce n’est pas parce qu’on n’a qu’une vie qu’on est condamné à ne la vivre que dans une seule et unique direction. Expérimenter, rêver, échouer, recommencer, voyager… Voilà comment vivre de multiples vies en une seule.

En lien avec cet article, je vous invite à vous abonner et à rester connectés : une nouvelle rubrique fera son apparition sur le blog, fin juin, pour vous raconter ma vie d’expatriée.

Si vous voulez me voir avant mon départ, je serai présente :

• Mercredi 7 juin à la bibliothèque de Vergèze – 18h15 : conférence/dédicace suivie d’un verre de l’amitié.
• Samedi 17 juin – 9h à 18h : dédicace à la journée des collectionneurs, bouquinistes et écrivains, aux halles de Vergèze.

Accessoirement, je serai aussi à la Féria de Nîmes du 2 au 4 juin, j’accepte toute offre de sangria, de rosé ou de bière.