Ma séance de dédicaces au salon du livre de Milhaud (30)

Aujourd’hui je me suis rendue à ma deuxième séance de dédicaces, au salon du livre de Milhaud. Week-end de pont et chaleur torride obligent, il n’y avait vraiment pas foule. Mais c’est aussi ça, être auteur : faire preuve de patience. Pour ma part, j’avais conscience qu’un salon rassemblant beaucoup d’auteurs, surtout peu connus, ne brasserait pas une foule délirante et qu’il serait difficile d’attirer l’attention sur mon roman. Je suis donc arrivée très détendue, sans objectif si ce n’est celui de rencontrer un maximum de personnes. Ce qui m’intéresse, c’est avant tout de discuter lecture et écriture avec les différents acteurs de ces salons, qu’ils soient visiteurs, auteurs ou éditeurs.

a.jpg

J’ai passé une super journée car j’ai rencontré vraiment beaucoup de monde, même s’il n’y avait pas masse de visiteurs. Paradoxal, n’est-ce pas ? Je vous explique : tout d’abord, l’avantage d’être une jeune auteure fraîchement débarquée, qui se pointe du haut de ses 22 ans, c’est que je reçois toujours énormément de bienveillance de la part des autres auteurs. Chacun y va de son petit conseil, de son anecdote perso, et souvent on dérive sur l’écriture, nos goûts littéraires, et je dois dire que ça fait vraiment du bien car je manque de ce type de discussion dans mon entourage. Ok, je parle facilement de mes lectures avec ma famille, mais ça s’arrête là, et même si j’adore parler bières avec les copains, des fois ça fait du bien d’aller nourrir son esprit ailleurs. Ensuite, il faut savoir tirer parti du faible nombre de visiteurs : c’est l’occasion de discuter avec chacun ! Petite astuce pour les auteurs débutants qui font leurs premiers salons : disposez des marque-page personnalisés sur la table. Plusieurs auteurs m’ont dit que je leur avais donné l’idée et c’est vrai qu’on ne pense pas toujours aux produits dérivés, mais c’est hyper important pour attirer l’attention des visiteurs. Dès que je remarque que quelqu’un s’attarde un peu, je lui propose un marque-page et c’est quasi-systématiquement ce qui déclenche la conversation (souvent l’achat du livre, même si en ce qui me concerne ce n’est pas le plus important). Rien que pour ces échanges, je pourrais enchaîner des salons tous les jours.

18742520_1356468671105262_831071082_o.jpg
Ma banderole personnalisée et les marque-page recto-verso avec un teasing du roman et les coordonnées du blog/page FB + où commander.

Sur ce salon, j’ai rencontré beaucoup d’auteurs auto-édités ou édités à compte d’auteur et c’était sympa d’échanger sur nos expériences. Pour ma part, je reste fermement attachée à mon principe de ne publier qu’à compte d’éditeur (si vous ne vous souvenez plus de la différence, je vous l’expliquais dans cet article) mais ça n’enlève rien à la passion et au plaisir de discuter avec ces auteurs. Ce n’est pas parce que j’ai cette conviction que je n’ai pas d’estime pour les écrivains qui ont empruntés une autre voie, soyons bien clairs là-dessus. D’ailleurs ce fut l’occasion de rencontrer Martin Monereau, un jeune auteur de 18 ans, et Fabien Valença, qui parle de son passé d’alcoolique, publiés chez 7écrit mais je dois surtout vous parler de Mohammad Zaman. Journaliste Afghan, il a subi les menaces des Talibans pour avoir défendu le droit à l’éducation, principalement l’éducation des jeunes filles, et s’est trouvé obligé de fuir son pays du jour au lendemain. Il a parcouru 9000 kilomètres à pieds, en bus et en bateau avant de rejoindre la France où il a obtenu le statut de réfugié politique. Il ne connaissait alors aucun mot de français et a dû tout apprendre, repartir de zéro, loin de sa famille. Pour défendre ses idées, il donne beaucoup de conférences dans les écoles et a publié un livre, Dans le jardin de mon espoir, pour faire connaître son histoire.

J’ai aussi discuté avec l’éditrice de NoirAuBlanc et c’était sympa d’avoir le point de vue d’un autre acteur de la création du livre, d’une maison différente de la mienne (aussi à compte d’éditeur) et avec  Marie-Christine Collard, publiée dans cette ME, qui présentait Répliques, un roman sur le Japon post-Fukushima sur fond de thriller. Et au fil de ces rencontres, ponctuées par des échanges avec les visiteurs, je me suis rendue compte que mon stock de livre avait diminué et qu’une dizaine de lecteurs allaient me ranger dans leur bibliothèque ou sur leur table de chevet, en rentrant ce soir. Et ça, vous voyez, c’est un sentiment incroyablement réjouissant.

Je dois dire également que ces petits salons sont super importants et que dès qu’il y en a un près de chez vous, il ne faut pas hésiter à y aller, ne serait-ce que pour papoter avec les personnes présentes. Franchement, Milhaud comme Vergèze sont des villages où il ne se passe pas grand chose en dehors des manifestations taurines, alors c’est vital que de tels évènements culturels continuent à être organisés régulièrement. Soutenez-les !

Vous n’avez pas pu me rencontrer aujourd’hui ? Vous pouvez toujours vous procurer un exemplaire en cliquant ici ! L’été arrive, n’oubliez pas de glisser un exemplaire dans votre sac de plage ou dans le sac à main pour vous tenir compagnie dans le métro 😉


Retrouvez-moi le mercredi 7 juin à 18h15 à la bibliothèque municipale de Vergèze, pour une dédicace/conférence autour d’un petit apéritif. On parlera de mon roman, La Brèche, mais aussi de processus d’écriture et de tout ce dont vous aurez envie de parler.

Je serai aussi présente le samedi 17 juin pour la journée des collectionneurs, bouquinistes et écrivains, en plein centre de Vergèze (vers les halles), entre 9h et 18h.

J’en profite pour remercier Marine, ma copine blogueuse qui m’a tenu compagnie le matin, pendant ce salon, et qui a pris toutes ces photos.


Et vous, vous allez souvent dans de petits salons littéraires ? Vous avez la chance d’être dans une ville/un village qui bouge ?

2 Comments

  1. discoveRin

    mai 28, 2017 at 10:45

    Mooh merci pour la petite dédicace en fin d’article ! Je te passerai les autres photos comme ça s’il y en a qui te plaisent plus tu pourras les ajouter ?
    Si tu veux aussi des photos du stand de Noir au Blanc et de MC Collard n’hésite pas !

    Sinon c’était un plaisir d’enfin se rencontrer =P
    Ce salon était fort sympathique et c’est bien dommage qu’il n’ait pas eu le succès qu’il méritait car il y avait plein d’auteurs intéressants. Il faudra que la mairie communique mieux la prochaine fois ..

    1. Pauline Perrier

      mai 28, 2017 at 8:49

      Oui je veux bien les récupérer pour garder un souvenir quand tu auras le temps 🙂
      Peu de monde mais de belles rencontres, c’est ce qui compte !

Leave a Reply