[Chronique] Une femme de ménage, Jérémy Bouquin

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Photo perso

Résumé :

« Sandra n’est pas une femme de ménage comme les autres. Avec elle, plus de problème : elle vous nettoie une scène de crime en quelques heures. Au lendemain d’un meurtre, d’une vengeance personnelle, pour quelques milliers d’euros, elle vous débarrasse ! Indispensable ? Peut-être un peu trop. En enchainant les carnages, son meilleur client ne serait-il pas en train de la transformer en complice ? Et pourquoi vide-t-il ses victimes de leur sang ? Un roman cru et fascinant : l’histoire sanglante d’une femme de ménage qui exerce ses talents sur des scènes de crimes… avant l’arrivée de la police, évidemment !  »

 

Mon avis :

Un polar addictif, malgré des points noirs

Édité par French Pulp, ce livre se trouvait régulièrement dans mon fil d’actu Instagram et m’avait tapé dans l’œil. Je remercie donc Gilles Paris pour ce service presse que j’avais hâte de chroniquer ! J’ai commencé ce livre le mercredi 24 mai pour le finir le jeudi 25 dans la matinée, donc autant vous dire que j’ai dévoré ces 250 pages. La quatrième de couverture tient ses promesses : c’est un roman cru, avec beaucoup de détails sanguinolents, de l’action, et j’ai adoré l’intrigue très originale. Au début, j’avais peur d’une sorte de remake du film The Cleaner, mais ce n’est pas du tout le cas.

Je dois toutefois souligner plusieurs points noirs qui font que je ne peux pas dire « ce livre est génialissime » ou « c’est un coup de cœur ». Si vous trouvez que explications sont vagues, c’est tout simplement pour ne rien vous spoiler de l’intrigue. Tout d’abord, ce qui m’a frappée c’est l’accumulation du pronom personnel « elle ». C’est un tic d’écriture que j’ai aussi et que j’essaie de gommer au maximum, j’avoue faire un peu une fixette là-dessus mais, du coup, dès qu’un autre auteur l’a également ça me saute aux yeux et ça me dérange. Je pense qu’ici Jérémy Bouquin a essayé d’adopter une écriture blanche, d’où l’abondance du pronom personnel. Au fil de l’histoire, on s’y habitue, mais à cause de cela j’ai mis plus de temps pour entrer dans le roman. Il y a aussi beaucoup de coquilles, et quelques fautes, dans le livre. Rien de bien méchant, mais couplé avec plusieurs incohérences, j’ai eu l’impression que l’ouvrage avait manqué de relecture ou que l’éditeur n’avait pas été assez présent. Je m’explique : au début de l’histoire, Sandra est décrite brune, assez maigre, puis d’un coup c’est une rouquine qui a des hanches épaisses et des cuisses qui roulent… Lors d’une scène où elle est au restaurant avec son associé, il est mentionné qu’elle n’a commandé que de l’eau gazeuse parce qu’elle n’a pas faim (ou le ventre noué, j’ai un doute) puis d’un coup son associé se met à lui piquer des frites… Ou encore, elle arrive sur une scène de crime où les trois cadavres sont annoncés « gisant » (donc au sol) puis deux lignes plus tard ils sont présentés suspendus au plafond par des fils de fer. Idem vers la fin du livre, je n’ai pas trop compris car un coup la personne dans le lit de Sandra essaie d’obtenir des informations et la harcèle de questions, puis il est dit qu’elle s’en va et que l’invité(e) (suspense) dort toujours comme s’il n’y avait jamais eu de discussion. Je suis revenue en arrière voir si c’était en fait un rêve ou si j’avais manqué quelque chose, mais rien n’était indiqué et ce n’était pas clair du tout. Ce sont de petits détails mais c’est dommage car ils causent du tort à l’histoire qui est super.

Enfin, pour clore le chapitre des points négatifs, j’ai été déçue par l’élément fantastique intégré à l’histoire. J’aurais aimé que l’auteur joue la carte du trash, du gore et des sociopathes jusqu’au bout sans se cacher derrière cet élément. Je ne peux pas vous en dire plus, mais disons que j’aurais préféré que ça parte sur un genre de Hannibal Lecter que sur la voie choisie… C’est, à mes yeux, le plus gros point noir car, même si c’est surprenant et donc intéressant de voir ce retournement de situation, ça a cassé toutes mes illusions d’un roman complètement déluré avec des vrais méchants bien gores. Je ne doute pas que ça plaise à bien des lecteurs adeptes de cet univers, mais ce n’est pas mon cas et je n’aurais peut-être pas été si motivée à lire ce roman si j’avais cet élément avait été précisé sur la 4e de couv. L’élément reste en adéquation avec l’intrigue et l’ensemble reste cohérent, donc ce point est très subjectif.

Je me suis étalée sur ces points négatifs car j’ai bien aimé le livre et que j’avais envie de le fouiller à fond, d’être la plus constructive possible et d’aller en profondeur afin de vous proposer une critique juste et nuancée. Ne vous y trompez pas, malgré les détails susmentionnés, le livre est bon. Il n’y a qu’à voir la vitesse à laquelle je l’ai lu, et ce n’était pas pour m’en débarrasser : je voulais savoir la fin. On suit Sandra sur les scènes de crime mais aussi dans sa vie perso, et je peux vous dire qu’on n’a jamais le temps de s’ennuyer. Je n’ai pas du tout été gênée par la personnalité très froide de Sandra, au contraire je trouve que ça change de ce que l’on a l’habitude de lire. L’écriture est simple, rythmée, on ne perd pas son temps dans des détails inutiles et tout ce qui est mentionné sert l’histoire ou nous aide à mieux appréhender l’univers. C’est efficace et bien mené, j’ai accroché très vite. Le vocabulaire est parfois cru, les détails sont croustillants, il y a du sang, bref tout ce que j’aime.

L’intrigue est bien menée et le suspense est présent. J’étais impatiente d’arriver à la fin du livre pour connaître le fin mot de l’histoire. Je pense que si Jérémy Bouquin sort d’autres livres, je les lirai avec plaisir. Si vous aimez les histoires bien sanglantes, que vous avez des affinités avec le surnaturel, vous dévorerez ce livre en un rien de temps.

Vous aimez les livres bien gores et croustillants ? Quels sont vos genres de prédilection ?

4 Replies to “[Chronique] Une femme de ménage, Jérémy Bouquin”

    1. N’hésite pas, il y a quelques points négatifs mais rares sont les livres qui nous accrochent entièrement et qui nous transcendent. J’ai vraiment passé un bon moment avec celui-ci donc tu peux y aller les yeux fermés !

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