[Interview] L’ambitieux projet de Maïté Verjux, dessinatrice de BD

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« Petite balade et Grande Muraille » est un roman graphique créé par Maïté Verjux, qui raconte son expatriation en Chine à travers des dessins de qualité, sur un ton décalé. Si vous suivez le blog depuis quelques temps, vous aurez compris que les voyages et les projets ambitieux, c’est clairement ma tasse de thé. Rencontrer une jeune femme à l’origine d’une telle BD m’a donc immédiatement motivée à vous en parler sur le blog. C’est également l’occasion pour moi de lancer la rubrique « Découvertes & Inspirations » dont le concept me trottait dans la tête depuis des semaines et que je vous explique à la fin de cet article.

Maïté a 24 ans et a vécu en Chine pendant 3 mois. Son roman graphique de 184 pages, en couleur, nous plonge dans son quotidien d’expatriée et livre avec humour les situations insolites auxquelles elle a parfois été confrontée. Afin de concrétiser son projet, Maïté a lancé une campagne de financement participatif sur Ulule, à laquelle vous pouvez contribuer en cliquant ici. Vous pouvez donner 5€ ou plus selon votre bourse et vous recevrez des contreparties super chouettes, qui varient selon la somme donnée (tout est expliqué sur le lien) : si vous n’avez pas la possibilité de donner de l’argent, vous pouvez toujours l’aider en partageant le lien de la cagnotte et en invitant vos amis à participer ! 82% de la somme nécessaire à la publication de la BD a déjà été récoltée, soit 8263€, et il ne reste que 24 jours pour aider Maïté à atteindre le montant final. Alors dépêchez-vous !

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J’ai eu la chance d’interviewer la jeune femme, vous pouvez donc découvrir son projet plus en profondeur et je ne doute pas que cela vous incitera à suivre son travail de près, ainsi qu’à le soutenir !

  • Bonjour Maïté, est-ce que tu peux te présenter rapidement ?

Je suis une jeune graphiste-illustratrice, sortie de l’école depuis deux ans (l’EPSAA, pour ceux et celles qui voudraient tout savoir), et passionnée depuis toujours par la bande dessinée. Ayant pas mal de problèmes de mémoire, et une capacité quasi nulle pour me représenter les visages, j’ai toujours éprouvé le besoin d’utiliser le dessin comme un moyen de « stockage » des informations. Par exemple, je suis incapable de lire un livre sans avoir une feuille de papier à portée de main pour dessiner les visages des personnages principaux. Ma passion la plus loufoque (et celle qui me fait perdre le plus de temps), c’est la recherche sur Google… D’ailleurs pendant que j’y pense, est-ce qu’on enlève le nombril quand on réalise une abdominoplastie ?

  • Qu’est-ce qui t’a motivée à tout plaquer pour partir en Chine et comment t’es venue l’idée de lancer la BD « Petite balade et Grande Muraille » ?

Ma dernière année d’étude était extrêmement éprouvante psychologiquement, et j’ai dû faire avec un gros épisode dépressif, une colocataire qui me harcelait, et plein d’autres joyeusetés. Au moment où j’ai pu récupérer mon diplôme, je me suis fait la réflexion que je n’avais pas traversé tout ça juste pour me retrouver dans une agence de graphisme, à faire des packaging de pots de yaourts… Donc je suis partie 3 mois en Chine écrire une BD !

  • Quel est ton souvenir le plus insolite de ce voyage ?

Je pense que c’était ma découverte du durian, ce fameux « fruit qui pue ». Une de mes amies, qui m’avait rejoint pour les deux derniers mois de voyage, habitait dans le même appartement que moi, dans lequel nous étions en colocation avec 10 à 15 personnes en permanence. Pour fêter le départ d’une des coloc’, un des garçons avait apporté un gâteau, qu’il a commencé à couper à côté de nous. Nous avons mis quelques minutes à comprendre que ce n’était pas lui qui sentait la transpiration, mais que l’odeur abominable qu’on a senti venait de sa pâtisserie au durian ! Et malheureusement, le goût était le même que l’odeur…

  • Peux-tu décrire ton projet en seulement 5 adjectifs ?
  1. Absurde
  2. Improvisé
  3. Personnel
  4. Conséquent
  5. Coloré

Ce sont bien des adjectifs ?

  • Est-ce que tu envisages déjà d’autres projets de romans graphiques par la suite ?

Je n’ai pas du tout pris le temps de réfléchir à la question, mais j’avoue que la réponse dépendra forcément du retour du public sur ce premier titre ! Pas évident de se faire une place dans un milieu aussi dense que celui de la bande dessinée !

  • Tu n’as droit qu’à une phrase pour convaincre les lecteurs de contribuer au financement participatif de ta BD, à toi de jouer :

Participer à cette campagne, c’est s’offrir un très joli cadeau de Noël en avance, tout en soutenant le premier projet professionnel d’une autrice, et en apprenant du même coup tout ce qu’il faut savoir sur les puces de lit, les nouilles chinoises et le nouvel an à Pékin. Alors un grand merci à ceux et celles qui iront faire un tour sur Ulule (oui, c’est une seconde phrase, mais dire merci, c’est important).

Pour en savoir plus :

Le blog de Maïté

Sa page facebook (dessins et actus)

Participer au financement de la BD


Cette interview s’inscrit donc dans une toute nouvelle catégorie, intitulée « Découvertes & Inspirations » dans laquelle je vous parlerai de projets et de personnes que je trouve inspirants. Je voulais initialement nommer cette rubrique « Les femmes à l’honneur » car l’objectif principal est de vous présenter les réalisations de femmes, dans divers domaines, et surtout de jeunes femmes, mais je ne voulais pas exclure la possibilité de mettre en avant le travail de certains hommes si j’estime que celui-ci s’intègre dans la ligne éditoriale de cette catégorie. J’ai tout simplement envie de mettre à l’honneur le travail de femmes passionnées, qui sont souvent moins valorisées et moins reconnues dans leur domaine de prédilection que les hommes, surtout lorsqu’elles sont jeunes (si je vous demande de citer des auteures ayant marqué l’histoire, des physiciennes, historiennes, exploratrices, etc., combien de noms pouvez vous citer ? En comparaison, combien de noms d’hommes vous viennent à l’esprit ?) J’espère que ma démarche permettra aux lectrices de ce blog de prendre confiance en elles et en leur potentiel en leur montrant que d’autres (jeunes) femmes se sont lancées et ont accompli des choses fabuleuses, et qu’elles oseront se lancer à leur tour.

Alors aidez Maïté à concrétiser son projet, et si vous ne pouvez vraiment pas donner d’argent, partagez l’article et parlez de sa campagne Ulule autour de vous !

N’hésitez pas à me faire part de votre avis sur ce projet et/ou cette nouvelle catégorie dans la section des commentaires 😉

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