Week-end de rêve et anecdotes insolites

Je vous avais annoncé que le prochain article tournerait autour de l’écriture, mais la semaine a encore filé à la vitesse de l’éclair, j’ai manqué de temps pour écrire régulièrement, et me voilà incapable de résister à l’envie de vous partager mes dernières aventures… Alors je vous emmène à nouveau à Chiang Mai !

Le dernier endroit où j’aurais pensé mettre les pieds en Thaïlande…

Après seulement trois semaines passées ici, je peux commencer à dire que j’ai vu et expérimenté pas mal de choses, que j’ai visité des endroits merveilleux et que je me suis parfois trouvée dans des situations improbables. Mais alors ça… Je ne l’avais pas prévu du tout ! Me voilà à peine installée que je me suis inscrite à une salle de sport. Ceux qui me connaissent depuis longtemps savent que le sport et moi, c’est loin d’être une histoire d’amour. Concrètement, je suis loin d’être la nana la plus dynamique de ce bas monde, mais le fait est que je suis une vraie boule de nerfs et que j’ai découvert dans le sport un moyen de me canaliser, si bien que si je ne pratique pas d’activité physique pendant quelques semaines, ça me manque sérieusement. Mais bon, en m’expatriant six mois ici, j’étais loin d’envisager que le sport me manquerait au point de m’inscrire dans une salle. C’est vrai, quoi, ce n’est pas comme si je n’avais rien à faire de mes journées… Il me faudrait même 2 ou 3 heures supplémentaires pour réussir à faire tenir mon emploi du temps. Contre toute attente, il y a un certain aspect culturel en jeu derrière cette démarche : comme je vous l’expliquais dans mes précédents articles, là où je vis il est très difficile d’être piéton. Ainsi, même si l’on se déplace beaucoup et que l’on est toujours en train de faire quelque chose, ce n’est jamais sans nos scooters, et même si l’on fait en sorte de bien occuper nos weekends avec des visites et de petites escapades, notre quotidien manque sérieusement de mouvement. C’est quand j’ai remarqué que j’avais la bougeotte pendant mes heures de travail, et que j’en étais à faire des séries d’abdos le soir en rentrant, que j’ai compris qu’il fallait que je trouve un moyen de canaliser toute cette énergie. Par chance, des copains avaient un bon plan dans une salle de sport et, comme ici tout se négocie, avec ma copine Alice nous sommes allées nous inscrire expressément, à un prix très avantageux. En plus d’un libre accès à la salle de musculation, nous pouvons bénéficier des divers cours qui ont lieu tous les soirs. C’est comme ça que jeudi dernier, en pensant nous rendre à un cours de step, nous nous sommes retrouvées avec le thaï le plus baraqué du pays qui nous a annoncé que l’emploi du temps avait changé et que c’était une séance de gainage. Motivées comme jamais, nous ne nous sommes pas démontées… Sans penser que personne d’autre ne viendrait au cours, et que nous serions donc seulement deux petites françaises rouillées au possible à subir cette torture. Le prof était vraiment sympa (il a même pris une photo avec nous et il nous tape la discut’ dès qu’il nous voit, maintenant), mais bonjour les courbatures…

excursion Doi Inthanon

Escapade sur le toit de Thaïlande

Comme j’aime bien me rendre la vie compliquée, samedi je suis partie en excursion avec 7 autres stagiaires (dont 5 d’une autre entreprise) à Doi Inthanon, la plus haute montagne de Thaïlande, qui appartient à la chaîne de l’Himalaya. Réveil à 7h après une soirée un peu arrosée (c’était le pot de départ d’un stagiaire, ça ne s’esquive pas), une semaine chargée et surtout… Des courbatures de partout après les deux séances de sport des jours précédents. Nous avions réservé un guide car il y a environ deux heures de trajet, que la route de montagne n’est pas très agréable en scooter, qu’à cette période de l’année il pleut souvent une fois au sommet (CF l’image ci-dessus, il faisait 12°c, et une fois au sommet non seulement il pleuvait mais en plus on n’y voyait pas à trois mètres), et que c’était l’occasion de découvrir plein de choses que nous n’aurions pas forcément vues par nous mêmes. Nous nous sommes arrêtés à deux cascades vraiment sublimes, nous avons un peu crapahuté dans la jungle (je vous jure qu’on le sent passer avec toutes ces courbatures), puis nous avons vu le parc national de Doi Inthanon, qui doit être magnifique quand il fait beau mais qui était totalement enveloppé de brouillard ce jour-là… Après quoi nous avons fait étape dans un petit marché local, pas très intéressant à voir mais nous y avons testé plusieurs alcools de fruits qui, ma foi, se laissaient boire sans peine. Enfin, après le repas, nous avons fait une halte dans la tribu Karen, une minorité thaïe où l’on rencontre des femmes à long cou (je n’en ai pas vu, je pense que de nos jours c’est plutôt pour l’aspect touristique que l’on mentionne cette tradition et que c’était plutôt pratiqué il y a quelques années). Si j’ai pu découvrir un atelier de tissage, des maisons sur pilotis très pittoresques, ce qui m’a le plus fascinée ce sont les rizières dans lesquelles nous nos sommes baladés. Je n’ai jamais eu autant le sentiment d’être dans un bout de paradis que là-bas.

tribu Karen thaïlande

Balade dans les rizières (Merci à Martin pour la photo)

Il y avait aussi beaucoup de chiens errants alors que c’était un tout petit village. Déjà qu’en Europe les gens ne se préoccupent pas suffisamment de la stérilisation des animaux, autant vous dire qu’ici c’est très, très loin d’être une priorité, et l’on rencontre des chiens errants à tous les coins de rue, souvent en mauvais état. Comme je vous l’ai déjà dit, les chiens et moi c’est une grande histoire d’amour, donc quand plusieurs chiots se sont approchés pour que je les caresse, j’ai sérieusement songé à me faire adopter par la tribu pour y monter un élevage de chiens. Non mais regardez-moi ces bouilles… Pour la petite anecdote, la majorité des chiens que je croise sont de cette race et presque tous, sans distinction de race, de la même couleur (ça ressemble un peu à des Shiba mais je ne saurais trop vous dire, surtout qu’il doit y avoir des croisements au milieu), et mon sentiment que tous les chiens sont les mêmes est partagé par plusieurs copains, donc si vous avez eu l’occasion de venir à Chiang Mai, n’hésitez pas à me faire part de votre avis en commentaire.

chien errants Thaïlande

Encore merci à Martin d’avoir immortalisé ce moment de félicité au milieu de ma meute.

Ces situations improbables qui n’arrivent qu’ici

Après notre excursion, notre petit groupe est allé mangé en ville puis nous sommes allés boire un dernier verre au Tha Wan Deng. Pour vous la faire courte, cette boîte de nuit c’est un peu comme le grand cabaret de Patrick Sébastien, nous étions les seuls Farangs (occidentaux), c’est très kitch, et il y a beaucoup de Ladyboys (des madames avec un zizi). J’écrirai un article plus développé sur les mœurs thaïes, mais ici l’homosexualité est plutôt bien acceptée et les couples s’affichent beaucoup plus naturellement qu’en Europe, et chacun fait un peu ce qu’il veut, donc les Ladyboys font vraiment partie du décor. Comme quoi, pour un pays du tiers monde, ils sont en avance sur certains points ! Et je trouve ce côté « Chacun fait sa vie, tout le monde s’en fout » très chouette.

Ladyboy Thaïlande

Eh ouais, y a même des WonderWoman LadyBoy… (Bien sûr, la photo a été prise avec son autorisation)

Le dimanche, nous avons passé l’après-midi au bord d’un lac vraiment magnifique, entouré de petites payottes privatisées où l’on vient entre amis pour boire quelques bières, ou en famille pour se baigner (tout habillés, bien sûr, car il ne faudrait tout de même pas bronzer…). Ce qui est drôle, c’est que nous calculons souvent nos déplacements par rapport à l’emplacement des barrages de policiers, et quand l’on prend une route avec de fortes de chance de les trouver, il n’est pas rare que nous fassions demi-tour in-extremis pour emprunter un autre chemin. Je vous expliquais ici que les policiers ne lésinent pas sur les amendes distribuées aux Farangs, tout simplement parce que certains scooters nécessitent un permis moto (je conduis un 110, mais comme j’ai le permis international, je ne suis pas censée recevoir d’amende, mais ceux qui ont un 125 sont foutus), ou parce qu’il est facile de nous extorquer de l’argent car nous ne maîtrisons pas la langue. Escroquerie courante : mettre une amende plus chère que son montant normal (ex : 400 bahts au lieu de 200) en profitant de notre méconnaissance de la législation et des fourchettes de prix des amendes. Ainsi, l’autre soir, en sortant du restaurant, nous étions une petite dizaine et il nous a fallu esquiver un barrage (je vous jure que dix personnes qui font demi-tour en même temps, pile quand un policier s’avance à quelques mètres, pour partir à toute allure, ça vous anime une rue). Dans les divers groupes d’expats où je suis inscrite, j’ai souvent vu des publications à ce sujet et TOUT le monde fait pareil pour éviter les amendes injustifiées. En allant au lac, j’ai même vu un thaï faire demi-tour subitement à l’approche d’un barrage parce qu’il n’avait pas de casque.

Ah, et pour conclure, les serveurs des restaurants ne me respectent toujours pas (miskinerie à répétitions à base de « non ce plat n’est pas épicé du tout » alors que je crache des flammes et que j’ai le nez qui coule à chaque bouchée et autres oublis de commandes, très fréquents ici), en revanche je suis ici depuis trois semaines et je n’ai toujours pas un seul coup de soleil. Si ça c’est pas du talent…

Lac Chiang Mai

Le fameux lac avec les payottes


C’est déjà la fin de cet article ! Je compte sur vous pour laisser un commentaire et pour partager le billet, cela me permet d’échanger avec vous, d’avoir un retour, mais c’est surtout très gratifiant car, mine de rien, je passe beaucoup de temps à préparer les articles et m’accorder quelques secondes de votre temps pour me faire part de vos impressions, c’est une belle récompense.

J’en profite pour vous rappeler que mon eBook est toujours disponible à tout petit prix ! N’hésitez pas à laisser 5 étoiles sur Amazon et à commenter si vous avez aimé.

14 Replies to “Week-end de rêve et anecdotes insolites”

  1. Bonjour Pauline,
    Contente de rentrer un peu ds ta bulle ! Je fouille, je fourfouille ds ton blog pour trouver des trucs sympa à lire.
    – Hier je suis tombé sur le texte  » Du fauteuil vide ». Inutile de te dire que j’avais les larmes plein les yeux. Je me suis retrouvé… moi aussi, avec se vide.
    – Aujourd’hui mon cœur se serre, en pensant à tous ces chiens qui errent sans tendresse et nourriture…. qd je pense, que j’en suis à 3 chats pour lesquels mon cœur a fondu… j’imagine bien combien ca me torturerait , de me pas pouvoir prendre sous ma protection, tous ces « demandeurs de câlins ».
    Je vais te laisser. Au plaisir de lire de tes nouvelles… d’ailleurs j’y retourne un peu histoire de trouver un truc sympa.
    Bisou, ma belle. Caty

  2. C’ est déjà fini , comme tu dis ! et depuis ce matin , je suis déjà impatiente de lire la suite !!!
    Au moins , tu ne restes pas les deux pieds dans le même sabot ! hihihi ! en quelques mois , tu vas bien la connaître , la Thaïlande , et tu as bien raison !
    Je te souhaite une bonne semaine et encore beaucoup de visites et de rencontres intéressantes. Merci de partager avec nous !
    Bisous ! Françoise Bonnefoi

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