« Quelques minutes après minuit » : coup de cœur de la semaine

Résumé :

« Depuis que sa mère est tombée malade, Conor fait tous les soirs le même cauchemar : à minuit et sept minutes, un monstre vient le voir. »

Pourquoi c’est un coup de cœur ?

Je n’ai pas l’habitude d’écrire des chroniques littéraires, mais je voulais profiter de ce blog pour vous présenter mes coups de cœur ou mes déceptions. Des avis tranchés qui me permettent de publier des critiques de manière très ponctuelle, sans m’engager dans des quotas quelconques pour générer de l’audience. Je suis ravie d’ouvrir cette série d’articles avec Quelques minutes après minuit, de Patrick Ness.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas pleuré en lisant un livre. La dernière fois, c’était en lisant La Ballade de l’Enfant-Gris, de Baptiste Beaulieu. A croire qu’il suffit d’un enfant et  d’un hôpital, et voilà, les vannes sont ouvertes ! Mais il y a quelque chose dans Quelques minutes après minuit que j’apprécie (voire que j’attends) tout particulièrement dans les livres : un plongeon dans l’enfance.

Il ne s’agit pas seulement d’avoir un enfant pour personnage principal, c’est bien plus profond que cela. Dans ce livre, l’auteur s’adresse à notre propre âme d’enfant, à la place prépondérante de l’imaginaire qui l’habite. Il jongle entre l’innocence et la violence, deux extrêmes dans lesquels les enfants savent si bien se baigner. Ce texte est aussi une ode à l’amour maternel, une réflexion sur ce qu’implique le deuil, la peur de l’abandon, la culpabilité des aidants qui souffrent à leur manière dans l’accompagnement d’un malade. Ce sont des sujets qui reprennent l’expérience de vie que chacun peut connaître, ou a déjà vécu, et il ne faut que quelques pages pour que l’on se glisse dans la peau de Conor.

Le personnage de l’if est à la fois destructeur et salvateur, et il apporte une dimension fantastique qui porte tout le texte, renforce son côté dramatique tout en rompant avec la réalité, ce qui nous transporte complètement dans un autre monde.

En somme, c’est un texte à la fois émouvant, profond et poétique, qui a rejoint la liste de mes romans préférés. Rares sont les textes qui sont aussi marquants.

Pou

paulineperrier

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