15 situations improbables qui n’arrivent qu’en Thaïlande

Pour fêter mon premier MoisNiversaire à Chiang Mai (DEJA ?!), j’ai décidé de vous parler des 15 choses improbables que l’on rencontre en Thaïlande. Gardez bien à l’esprit que cet article est totalement subjectif et, comme je ne suis pas encore allée bien loin de Chiang Mai, qu’il est possible que certaines situations (à peine caricaturées) ne se produisent pas dans d’autres régions.

  1. Les feux rouges

Commençons par parler de la circulation puisque c’est tout de même ce qu’il y a de plus insolite ici. Comme je vous l’expliquais dans mes précédents articles, on ne peut pas vraiment dire qu’il y ait un code de la route, si ce n’est que l’on conduit à gauche, que les clignotants restent appréciés, que l’on évite les contresens (et encore que, selon les routes…) et que vous vous prendrez une amende si vous roulez sans casque (ou parce que vous êtes un Farang, ou parce que vous roulez sans permis moto, et même si vous avez ledit permis parce que l’agent a décidé de vous coller une prune). Si les stops se transforment plutôt en cédez le passage ou en je-trace-parce que-j’en-ai-rien-à-faire, les feux rouges semblent eux aussi soumis à une règle tacite selon laquelle vous pouvez quand même tourner à gauche ou à droite quand le feu est rouge. Voire aller tout droit quand même si vous êtes bien chaud du moteur et que vous estimez que « ça paaaasse ». Ah et puis si vous êtes en scooter, relativement chaque centimètre carré praticable peut vous servir de route. Oui, même les trottoirs (situation vue plusieurs fois près du Maya).

Rare image d’archive de moi en train de faire un truc totalement illégal en France.

2. Les toilettes

Dès mon arrivée à l’aéroport de Bangkok, j’ai pu découvrir les fameuses toilettes avec douchette. Moins sophistiquées qu’au Japon, vous n’avez pas de fonctions intégrées qui vous nettoient le fessier mais une petite douchette se trouve près du rouleau de P.Q et semblerait le remplacer (PQ qui ne doit pas être très utilisé ici – j’en sais rien parce que c’est pas trop la première question qui me vient à l’esprit quand je peux parler avec des thaïs – car les feuilles sont hyper fines et les lots vraiment dérisoires par rapport à nos packs de 172 sixtuple épaisseur que l’on trouve en France). On trouve ces toilettes partout, même dans les apparts. Mais il y a un point beaucoup plus improbable à ce sujet… C’est que si vous allez aux toilettes publiques dans la rue (comme celles dans le quartier du Zoey) ou dans un coin un peu plus paumé, vous aurez le droit aux toilettes Turques (qu’ils appellent French Toilets, comme si cette torture était de notre faute) avec un seau d’eau et une casserole pour vous servir de chasse, et de doux insectes volant tout autour de vous. Le quartier du Zoey étant celui des bars, dont vous ne sortez généralement pas frais, imaginez débarquer avec vos 2,3 grammes et une envie pressante, payer quelques bahts en pensant avoir droit à de vraies toilettes, et vous trouver à faire pipi dans un trou, pour devoir ensuite récupérer la fameuse casserole dans le bidon d’eau stagnante (là depuis on ne sait quand, parce que sinon ce n’est pas drôle) pour aller verser l’eau dans les toilettes… BEST TEST D’ALCOOLEMIE EVER. Si vous arrivez à rester accroupie sans tomber, vous pouvez aller commander un 2e Lost In Chiang Mai.

toilettes thaïlande

Bon, c’est la photo la moins dégueu que j’ai trouvé pour ne pas vous dégoûter, mais ajoutez quelques couches de saleté pour imaginer le délire. (Trouvée sur Wikiwand)

3. Vous pourrez vous faire tranquillement draguer par un baron de la drogue

Avant de paniquer et d’imaginer un spin-off d’Orange is the New Black avec un charmant Qatari et moi dans les rôles principaux, je tiens à préciser que derrière ce titre pute-à-clique se cache une histoire moins trépidante qu’elle n’en a l’air. C’est le genre d’histoire qu’il faudrait classer dans la catégorie « ça n’arrive qu’à Pauline ». En boîte avec des amis, je me suis faite abordée par un jeune homme m’expliquant vivre ici depuis un an, être originaire du Qatar, et me raconter une vague histoire à propos d’un emploi secret dans la police. J’écoutais d’une oreille discrète parce que, comme tous les hommes qui vous accostent en boîte de nuit, je ne doutais pas que 95% de ses paroles soient du gros bullshit pour m’amadouer. Mais comme il était sympa, je l’ai quand même laissé me rejoindre à la table de mes amis, et là… ceux qui résident à Chiang Mai depuis déjà plusieurs mois m’ont tout de suite expliqué que ce charmant jeune homme n’était autre qu’un gros dealer de la ville, et que la dernière descente de policiers qui avait eu lieu dans cette même boîte de nuit, c’était pour le trouver. Hashtag malaise. Bon, pas de souci, je suis partie en moonwalk et l’histoire s’arrête là.

« Je n’ai pas choisi la thug life mais la thug life m’a choisie ».

4. Les emplois fictifs

Les thaïs n’ont rien à envier à Pénélope ! Avec un taux de chômage inférieur à 1%, on peut dire que le plein-emploi, ça leur parle. Et pour cause ! Vous n’imaginez pas le nombre d’employé qui… Ne servent strictement à rien. Concrètement, au restaurant, Ping viendra prendre votre commande de boisson, Pong votre commande de plat, puis Nong apportera des serviettes, Sumisa vos couverts, etc, etc. Pareil si vous allez au cinéma : les personnes du guichet vous demanderont de choisir votre film et votre place à une borne, qui vous sortira un ticket, mais vous ne paierez pas à la borne : il vous faudra donner l’argent à la personne du guichet, et ils seront 3 pour vous donner votre place, et 2 pour vous la poinçonner à l’entrée, et sur le parking un monsieur vous donnera une carte qu’il faudra lui rendre à la sortie mais qui ne vous servira à rien parce qu’il n’y a aucune machine où la passer, que le parking est gratuit et sans limite de temps. Bref, vous voyez le délire ?

Reconstitution fort pertinente.

5. Vous tousserez dans les restaurants de street-food

Si vous vous aventurez dans les petites cantines thaïes qui longent les routes, et qui proposent souvent des plats à se taper le cul parterre, attendez-vous à avoir la gorge qui gratte et à pousser quelques quintes de toux. En effet, certaines épices utilisées pour la cuisine sont tellement fortes que leur fumet ne manquera pas de vous chatouiller. Pour l’anecdote, sur ma route pour le travail je passe devant beaucoup de stands de street-food et l’un d’entre eux émet un épais voile de fumée en permanence, même en passant assez vite en scooter, je suis obligée de passer en mode apnée.

Moi, quand la serveuse m’avait garanti que le plat n’était « pas trop épicé » mais que j’ai la bouche on fire.

6. Vous paierez plus cher parce que vous êtes un farang

Le terme farang désigne un occidental, voire directement un blanc. Du moment que vous êtes étiqueté comme étranger, même si vous vivez à Chiang Mai depuis longtemps, même si vous êtes marié à un ou une thaï, vous devrez payer plus cher pour certaines activités. Exemple : les temples sont généralement gratuits pour les thaïs mais il vous faudra payer 30 baht si vous êtes un touriste. Jusque là, je peux comprendre que le mec qui vient prier n’ait pas à payer à chaque fois, contrairement au touriste qui vient juste faire un tour. Surtout que tu ne vas pas pleurer pour 30 bahts, ça ne fait même pas 80cts. En revanche, cela se vérifie aussi dans les parcs nationaux, comme celui de Doi Inthanon, qui coûte 30 bahts pour les thaïs et 300 pour les étrangers. Idem pour les amendes : il y a de fortes chances que si l’on vous met une amende, le montant soit plus élevé que celui fixé pour le délit dont on vous accuse.

Et vous ne vous en formaliserez pas plus que ça, parce que de toute façon vous avez toujours une liasse de billets sur vous.

7. Il y a de quoi adorer les maths

Ici, les bières Leo vous arrivent généralement au format 660ml (a.k.a : c’est grand). Le plein d’essence du scooter vous coûtera 50bahts, soit 1,30€, et vous mangerez facilement pour 40 ou 50 bahts. Il existe d’ailleurs une pièce de 25cts de bahts, soit une pièce de 0,01 ct d’euro.

Moi, après avoir cassé un billet de 1000 bahts au 7 eleven pour faire de la monnaie.

8. Dans les toilettes de l’autre sexe vous n’irez pas vous aventurer

Je pars du principe que quand 12 nanas font la queue pour se partager 2 toilettes, et que les cabines chez les hommes sont vides, il n’y a aucune raison pour que je perde 20 minutes à faire la queue parce qu’il y a un dessin avec une robe sur une porte et un dessin avec un pantalon sur l’autre porte. Après tout, moi aussi je mets des pantalons, nous sommes tous humains, et on est tous là pour la même raison. Si en France mes intrusions chez les hommes m’attirent parfois des regards curieux, ici c’est juste LE truc à ne pas faire. Ça m’est arrivé en boite (bon là en fait je m’étais vraiment trompée) et les deux garçons présents ont de suite fait de grands gestes comme si je m’aventurais dans une fosse aux serpents (allez, je vous épargne tout jeu de mot suspicieux) et m’ont directement escortée vers la sortie pour m’indiquer les toilettes des filles. Pour un pays avec des LadyBoys, je ne m’attendais pas à ce que des toilettes mixtes puissent engendrer un incident diplomatique.

Quand t’as mis les pieds dans les mauvaises toilettes

9. Les mythes sur les LadyBoys… Ne sont pas des mythes.

Comme tout le monde, j’avais entendu 1000 vannes sur les ladyboys avant de débarquer, mais je pensais que c’était un bon gros cliché, comme les portugais qui sont tous maçons ou les chinois qui mangent du chien. Sauf que non, il y a vraiment beaucoup de ladyboys, qui ne sont d’ailleurs pas très difficiles à repérer, car elles sont généralement bien plus grandes que les thaïes.

10. Il existe une liste de métiers interdits aux étrangers

Les thaïs sont extrêmement nationalistes, comme l’indiquait déjà le point 4). Mais en plus de vous faire payer plus cher parce que vous êtes étranger, et de vous bloquer au maximum l’accès à la propriété sur le sol thaï (y a des cas particuliers mais j’ai la flemme de vous faire un article sur l’immobilier), vous ne pourrez pas non plus exercer l’une de ces 39 professions. Entre autres, coiffeur, guide touristique ou encore maçon. D’ailleurs, il est mentionné dans l’hymne national que la Thaïlande n’appartient qu’aux thaïs et que c’est un peuple qui ne se fera jamais soumettre. Sachez notamment que c’est le seul peuple d’Asie à n’avoir jamais été ni colonisé, ni dominé par les puissances occidentales.

Eh ouais, bien tenté mais ça tue le rêve de pas mal de monde de ne pas pouvoir s’installer ici pour bosser.

11. L’hymne national et hommages au roi

Le roi est mort en octobre 2016 et depuis le pays est en deuil : forte restriction de l’alcool, bars qui ferment plus tôt, portraits du roi absolument partout, films de sa vie dans l’avion, les stands à l’entrée des librairies avec des livres qui ne parlent que de la vie du roi et… L’hymne national joué en son honneur dans les rues et même au cinéma. Dimanche, je suis allée voir Valérian en 4D (oui, je le précise juste pour me la péter parce que j’ai adoré le film et qu’en 4D c’était juste mieux qu’un tour au Futuroscope), et avant que le film ne commence, il y a l’hymne national qui retentit avec un film sur la vie du roi, et il faut obligatoirement se lever et observer le silence. Ne pas le faire est considéré comme une insulte très grave.

King Julian, mon seul et unique souverain

12. Les tatouages

Je suis surprise par le nombre de personnes tatouées que je croise, et encore que tous les tatouages ne sont pas forcément sur des parties du corps visibles, donc il doit y avoir encore plus de tatoués que je ne le pense. D’ailleurs, le prix d’un tatouage n’est que de 1500 bahts (moins de 39€) et 2500 bahts pour un tatouage fait à l’irezumi (technique ancestrale, extrêmement douloureuse). Même les moines bouddhistes sont tatoués, comme celui qui m’a bénie à Doi Suthep et qui était pourtant âgé, et l’on retrouve souvent des motifs tribaux. Je n’ai pas pu vous trouver le pourcentage de la population thaïe qui est tatouée, mais il n’y a qu’à regarder autour de soi pour remarquer comme le tatouage est largement démocratisé.

Vous avez mal là, avouez ?

13. Faire du scooter les jambes en l’air

Non, ce n’est pas une nouvelle catégorie exotique sur un site pour adulte, mais bel et bien une réalité. Avec la mousson, certaines rues sont vite inondées et le scooter-piscine est une discipline incontournable. Mais comme vous ne savez jamais trop ce qu’il y a sous la flaque (coucou la bouche d’égout qui a sauté et que j’ai vu de justesse en pleine nuit), et que vous n’avez pas non plus envie de vous pourrir les pieds, vous apprendrez à rouler sans les jambes. Bah quoi ? C’est déjà mieux que sans les mains.

Je n’ai pas encore été aussi créative, mais il reste encore quelques semaines de mousson.

14. Les échafaudages en bambou

Pour revenir sur le cliché des portugais et des maçons, je le trouve d’autant plus faux que ceux qui le mettent sur la table n’ont clairement JAMAIS vu des thaïs à l’oeuvre. Ah ! Je vous jure, c’est tout un spectacle. Déjà, les échafaudages sont en bambou, et donc ils changent de couleur au fil des semaines (j’en ai eu un contre ma fenêtre pendant 1 mois, je peux vous dire que j’avais plus trop confiance en la survie des ouvriers sur la fin). Ensuite, ils s’entassent à 15 dans les remorques des pick-ups avec les sacs de ciment/sable au milieu, quitte à s’asseoir au sommet. Regardez un chantier thaï un jour, je vous promets que c’est une expérience.

De toute façon, ici c’est YOLO.

15. Le soleil, cet ennemi

Les ouvriers s’habillent avec des voiles et des manches longues pour se protéger du soleil (tous les ouvriers travaillant en extérieur ont ce genre de tenues), et les thaïs se baignent habillés pour fuir le soleil. Je le comprends, la crème solaire coûte cher ici,  mais bon… Sachant que je suis aussi blanche que tous les postérieurs royaux s’étant assis sur le trône de France, et que je n’ai pas encore attrapé le moindre coup de soleil (j’ai même bronzé), on ne peut pas dire que tant de précautions soient nécessaires. En fait, il y a un aspect culturel : on trouve énormément de crèmes pour se blanchir la peau dans les magasins, et les marchés proposent des stands avec des lentilles de couleur ou des liquides pour se changer la couleur des iris tellement la volonté d’arborer un look occidental est forte.

 

PS : Si vous êtes en panne d’idées lecture, mon roman est toujours disponible en format papier et en format numérique. C’est le moment de profiter des petits prix !

Encore une fois, je compte sur vous pour commenter, liker, partager et vous abonner au blog. Vos retours me font énormément plaisir et me motivent à continuer.

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18 Replies to “15 situations improbables qui n’arrivent qu’en Thaïlande”

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