Le plagiat est devenu monnaie courante sur la net. On a accès à des millions d’infos, on oublie que de véritables petits knacki-doigts les ont tapées sur leur clavier, et hop, C+C / C+V, ça se retrouve dans une disserte / un article de blog. Sauf que le plagiat, c’est illégal et ça rend les créateurs de contenu un peu coléreux.
Avec l’affaire que je vous présente dans cet article, c’était, à ma connaissance, la toute première fois que j’étais victime de plagiat. Si cette histoire m’a bien remontée, elle m’a aussi appris quelques enseignements qui peuvent vous servir dans une situation similaire :
Le 5 décembre, une blogueuse voyage m’a transféré le dernier billet du site « Les Vols d’Alexi » sur lequel un pan entier de mon article sur les faits insolites en Thaïlande apparaissait. Cependant, ce qui n’apparaissait pas, c’était un lien vers mon site ou une mention de l’auteur (coucou c’est moi). C’est donc du pur plagiat. Vous pouvez vérifier l’article original via le lien ci-dessus et le comparer avec le post en question qui figure sur l’image (partie « des oeufs partout »).
Ni une, ni deux, je suis montée au créneau et j’ai partagé l’affaire sur mes réseaux et ceux du blogueur concerné. Le fait est que Les Vols d’Alexi est un site qui fonctionne avec une formule d’abonnement payant pour recevoir des alertes pour des vols pas chers. Pour ma part, je propose du contenu entièrement gratuit, sans affiliation (les seuls liens trackés le sont pour mes romans et uniquement pour vérifier le taux de clic !) ni aucune forme de monétisation. Alors qu’on utilise sans vergogne le travail que je fournis gratuitement pour s’enrichir sur mon dos, ça me chatouille un peu les narines. Ensuite, la duplication de contenu est très mauvaise pour le référencement sur Google. En somme, Google estime que l’article manque d’originalité et d’informations pertinentes, qu’il n’apporte rien de plus à l’internaute, et il vous fait perdre des places dans le moteur de recherche. Et donc, des lecteurs. Entre une grosse machine comme Les Vols d’Alexi et un site perso, je vous laisse deviner lequel y perd au change.
Il faut également savoir que je suis rédactrice web et chef de projet web. Eh oui, je mène ma barque au milieu de l’océan tumultueux des indépendants. Je connais bien les clients qui essaient de faire travailler les freelances gratuitement, ou qui les paient au lance-pierre. Donc non seulement je me bats quotidiennement pour la reconnaissance de mon travail, mais en plus on vient piller le travail réalisé par passion, sur mon petit site, pour mon plaisir et pour le vôtre. Un article, c’est entre 2 et 4 heures de rédaction selon la longueur, le sujet, et les images que j’y place. Vous comprendrez donc que cette histoire me donne envie de cogner des éléphanteaux. Et pourtant, j’adore les éléphanteaux.
Ayant rapidement sorti les crocs, et contacté Alexi directement en plus des tags sur les réseaux sociaux, j’ai pu échanger avec le blogueur en question. Bien entendu, il a souhaité étouffer l’affaire en supprimant le passage concerné. Normal, ce n’est pas très bon pour les affaires. D’après ses explications, un rédacteur peu scrupuleux qui lui fournit des articles serait à l’origine de la faute. Est-ce que c’est vrai ? Je ne le saurais jamais, mais Alexi a bien le droit au bénéfice du doute. Cependant, comme la personne qui m’a alertée semblait aussi victime de plagiat, je ne pouvais pas en rester là. Après quelques échanges, Alexi a placé le lien qui m’était dû dans le paragraphe concerné (qu’il a remis). J’ai refusé de supprimer le post concernant l’affaire sur mes réseaux, mais j’ai promis d’écrire un communiqué pour éclaircir les faits.
La vie étant ce qu’elle est par moments, à savoir une balade à vélo, sauf que le vélo est en flammes, que des crocodiles vous courent après, qu’il y a des côtes à 40° droit devant vous, et que vous manquez d’à peu près 8 ans de sommeil, il a fallu faire preuve de patience avant que je trouve le temps d’écrire tout ça. Et puis j’avais un peu la flemme de consacrer mes rares moments de temps libres à une affaire qui me fait monter le Perrier au nez. J’avoue.
Pas besoin de détenir un prix Nobel pour le comprendre : le plagiat, c’est à proscrire. Si vous n’êtes pas capable d’écrire vos propres contenus, changez de passion. Idem si vous montez un business basé sur la rédaction web et que vous n’êtes pas capable de surveiller vos rédacteurs. Je tiens cependant à souligner qu’Alexi est resté calme et professionnel tout au long de nos échanges, ce que j’ai grandement apprécié. Car je n’y suis pas allée de main mortes sur les reproches et que, ne nous voilons pas la face, j’oublie souvent le tact au vestiaire avant de monter sur un ring. Maintenant, quid de l’implication d’un rédacteur sans la moindre éthique, je n’en sais rien et j’invite les blogueurs à rester vigilants sur ce qu’il advient de leur contenu. Les conseils prodigués en début d’article peuvent vous être utiles.
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